2-6 joueurs. – 30 min. – 8 ans et plus.

Auteur : Inka et Markus Brand.

Illustrations : Camille Chaussy.

Une histoire de copains qui jouent…
Beaucoup !

Tout commence par une amitié, celle de Charles et moi. Nous nous connaissons depuis plus de 20 ans et nous jouons ensemble presque chaque semaine depuis autant de temps.

À l’époque, nous étions loin de penser que nous deviendrions éditeurs. 

Nous étions juste des passionnés de jeu. Ce n’est que bien plus tard que nous allions créer Super Meeple et TIKI Editions.

Mais bon, des années, ça en laisse du temps pour tester, jouer et rejouer à des jeux.

Et s’il y avait un jeu que nous ressortions très régulièrement, c’était bien La Boca, un top jeu de construction en temps réel qui avait fait l’objet d’un nombre incalculable de parties avec nos amis.

Nous trouvions tout les deux que ce jeu était un peu passé à côté de son public pour de mauvaises raisons.

Un design très sobre et gamer, que certain nommerons « à l’allemande ». Un prix un peu repoussoir pour certaines familles. Et un titre un poil obscur.

Bref, deviner le fun de ce jeu sans y jouer, c’était compliqué.

Une chose est sûre, La Boca est un jeu très grand public. Il s’explique en 2 minutes chrono et le plaisir est immédiat.

La coédition, une évidence.

Désormais éditeurs, nous avions tous deux envie de rééditer et moderniser ce jeu.

On en parle, on en parle. Puis, un jour, on se lance. Ce qui est amusant, c’est qu’à aucun moment ne s’est posée la question de le faire autrement qu’en coédition.

On contacte les auteurs, Inka et Markus Brand. On se rencontre à Essen, le courant passe, ils sont ravis que La Boca renaisse, on signe et roule ma poule !

Deux cerveaux et demi.

Nous étions d’accord depuis fort longtemps sur la direction à donner au jeu.

Mais comme nous sommes amis et que parfois il faut prendre des décisions sans se fâcher, nous avons décidé de gérer le projet en prenant un intermédiaire, Origames.

Cette entreprise serait la partie neutre qui nous aiderait à trancher sans s’embrouiller.

De la Boca à Recto Verso, le virage grand public.

L’idée était la suivante : garder la qualité de l’édition d’origine (du bois et la même taille de pièces), apporter des illustrations plus familiales et… régler ce problème de titre.

Comme c’est un jeu de construction où chacun des partenaires ne voit qu’une façade du bâtiment (l’un le recto de la carte et l’autre le verso), le titre Recto Verso est vite devenu une évidence.

Le titre + la coédition avec Charles nous a donné l’idée, avec Origames, de décliner ce principe sur l’ensemble de la boîte. Elle pourrait être posée d’un côté ou de l’autre, avec dans un sens « Super Meeple » et dans l’autre « TIKI Editions ».

Pour les illustrations, nous pouvions faire confiance à Camille Chaussy. J’avais déjà travaillé avec elle sur « Soupe à la Grenouille » et elle sait donner le meilleur de son talent même sous contrainte matérielle forte.

Et ce qu’elle a réalisé pour illustrer Recto Verso est parfait :

Lumineux, familial, léger et dynamique.

Vient alors la problématique du prix. La précédente version tournait autour de 40 euros. Raide pour un jeu familial. Alors nous avons opté pour un choix drastique : on vire le chronomètre.

Nous sommes tombés d’accord sur le fait que de nos jours, tout le monde ou presque en a un sur lui, son téléphone. 

Puis, nous avons produit les pièces de bois en grande quantité. 

Au final, le prix tombe aux alentours de 25 euros. Là, on cause.

De nos années d’expérience de La Boca, nous avons tiré quelques idées d’améliorations. D’abord, on
augmente un peu la hauteur de la boîte pour limiter le « penchement de tête » en cours de partie. 

On conçoit un thermoformage au petits oignons. Car ceux qui connaissent la précédente version savent que si vous la posez sur la tranche, c’est la misère à l’intérieur de la boîte où tout finit mélangé. Là, plus de problème. L’insert se scelle avec le plateau et des sachets tiennent les cartes et les jetons. Une fois la boîte fermée, rien ne bouge.

Enfin, comment améliorer une règle où il n’y a rien à redire ? 

Nous avons simplement développé avec les auteurs une règle à deux  joueurs qui soit vraiment bonne. Le jeu devient un vrai 2 à 6 joueurs.

Et nous sommes très fiers du résultat. Nous espérons simplement que ce magnifique jeu sera encore joué pendant autant d’années.

David, TIKI Editions.

Pour en savoir plus, allez faire un tour sur le web ou sur www.tikieditions.com